En bref
« Si on veut répondre aux besoins de l’industrie, il faut ouvrir les portes autrement. Et c’est exactement ce que nous faisons avec A.VERT », lance d’emblée Christel Thoreau Chaloin, Directrice de l’Afpa d’Istres.
Avec ce nouveau dispositif, l’établissement istréen s’est donné pour objectif : accompagner les jeunes inscrits dans le réseau France travail vers l’apprentissage, soutenir les entreprises industrielles en tension et intégrer pleinement les enjeux de transition écologique.
Lauréat d’un appel à projets de la DREETS et financé par le Fonds social européen (FSE) et le Fonds pour une transition juste (FTJ), A.VERT – pour Apprentissage, Valorisation de l’Emploi, Réinsertion et Transition verte – propose une approche métier inédite sur le bassin : deux parcours de découverte, l’un industriel, l’autre tertiaire mais enrichi d’une acculturation aux métiers industriels. « Cette seconde voie, c’est la vraie nouveauté. Elle permet à des jeunes qui n’auraient jamais imaginé travailler dans l’industrie de comprendre ce qu’ils peuvent y trouver, et d'enclencher des parcours », souligne la directrice.
Le dispositif s’adresse aux 16-29 ans et à plusieurs publics adultes spécifiques (dont les travailleurs handicapés, et les créateurs d’entreprise), il propose des poursuites de parcours de niveau 3 à 6 (équivalent à un niveau CAP jusqu’au Bac+3). Pendant six semaines, les participants découvrent les métiers en atelier reconstituant les gestes professionnels, s’initient aux règles de sécurité, réalisent des exercices pratiques et construisent un projet professionnel solide, avec un objectif clair : intégrer une formation en apprentissage dès l’une des trois rentrées annuelles du CFA Afpa (septembre, avril et janvier) ou d’un autres CFA du territoire.
Autre marqueur fort du projet : la création dans les Titres Professionnels de l’Afpa de modules éco-responsables de 35 heures en maintenance et en soudage, pour préparer les futurs apprentis aux pratiques durables et aux réglementations environnementales qui s’imposent désormais dans les ateliers.
Une première réunion rassemblant missions locales, France Travail, mairies et acteurs de l’insertion se tiendra mardi 16 décembre, signe que le projet entre dans sa phase opérationnelle. « On déploie progressivement sur tout le bassin. Les jeunes pourront nous contacter dès le début de l’année 2026 », annonce Christel Thoreau Chaloin.
Les premières sessions débuteront le 2 février 2026. Un rendez-vous important pour un territoire où l’industrie cherche, plus que jamais, à attirer et former sa relève.